Autres Activités
Histoire et Patrimoine de Kemperle organise un concert dans l’église Sainte-Croix samedi 2 juillet à 18 h 30
Concerts à Notre-Dame de Quimperlé
les Amis de l’Orgue du Pays de Quimperlé organisent des concerts à Notre-Dame de l’Assomption:
les mardis « autour de l’orgue »
Le concert du mardi 3 août 2021 à 18 h 30, est organisé en partenariat avec La HPK
Natacha Triadou sera au violon
et Michel Jézo à l’orgue.
Au programme :
– MOZART : Adagio en sol M KV 216
– KREISLER : Prélude et Allegro
– DVORAK : Largo de la Symphonie du Nouveau Monde
– VIVALDI-BACH : 1er mouvement du Concerto en la m BWV 593 pour orgue
– DELERUE : Concerto de l’Adieu
– BARTOK : Danses Roumaines
– J.P. SWEELINCK : Choral « Allein Gott in der Höh sei Ehr » pour orgue
– BLOCH : Nigun
– SARASATE : Carmen
Biographie Michel JEZO
HPK propose vendredi 30 juillet à 21h, un concert :
Quimperlé Animation Tourisme proposait mardi 20 juillet 2021 de suivre l’historien Alain Pennec.
« L’objet de cette déambulation est de faire prendre conscience des nombreuses personnalités (et lieux) liés à la Culture, au sport et aux traditions de la Bretagne et de découvrir à travers la Ville des endroits qui les rappellent. En effet malgré sa petite taille, Quimperlé a joué un grand rôle dans l’histoire de Bretagne. On pense évidemment à Théodore Hersart de la Villemarqué qui par la publication du Barzaz Breiz a à la fois donné un retentissement international à la littérature traditionnelle bretonne mais encore a réhabilité la civilisation orale jusqu’alors méprisée. On pense aussi à Matilin an Dall, honoré jusqu’à aujourd’hui dans les festivals, comme à Lorient. Mais il y en a bien d’autres, Dom Morice contributeur essentiel de la Première Histoire aux méthodes scientifiques de Bretagne, il avait été précédé par Jean du Paz du couvent des Dominicains ; Cambry, aussi a été un pionnier en étant à l’origine de la Première Académie Celtique ; du côté des traditions d’autres figures quimperloises s’imposent, Marie Kastellin, Ernest du Laurent de la Barre, Louis Beaufrère (frère du graveur et peintre Adolphe), etc…
N’oublions pas un objet précieux, le Cartulaire de Sainte Croix, daté des débuts du XIIe s., c’est un rare document qui nous apprend beaucoup sur une période obscure le XIe s et les siècles qui l’ont précédé. Ni la sépulture du duc Jean de Montfort située aussi à Sainte Croix, un duc à l’origine de la nouvelle dynastie des Montfort qui s’achèvera 150 ans plus tard par Anne de Bretagne ! ». Alain Pennec.
Retrouvez tous ces personnages dans l’ouvrage Ces quimperlois(es) qui ont fait l’histoire…
Redécouverte du mobilier de la Chapelle de Rosgrand.
Lundi 28 juin, une dizaine d’adhérents de HPK ont répondu à l’invitation de Alain Daniel :
« Après la longue période de confinement dont nous sortons à peine, j’ai le plaisir de partager avec vous quelques bonnes nouvelles. L’ensemble du mobilier et des statues est désormais restauré, ainsi que le chancel et le maître autel réinstallés depuis quelques mois. Cette série de trois tranches de travaux s’est achevée par la pose des huisseries également restaurées par la maison Giordani de Rouen… C’est, à mon avis, une belle réussite…
Je vous propose … une visite…en “avant-première” …
Ce pourrait être l’occasion de redécouvrir le mobilier de la chapelle ».
Visites de Quimperlé
Découverte du Patrimoine quimperlois par les élèves de CM2 du Lézardeau.
Jeudi 17 juin 2021, Alain Pennec a guidé les élèves dans le quartier médiéval pour découvrir les maisons à pan de bois. L’art roman est abordé dans l’abbatiale Sainte-Croix, la crypte du XIe siècle retient leur attention. La visite se poursuit à Notre-Dame, un art différent, le gothique, est encore ici concrètement décrit et observé. La chapelle Saint-Eutrope et l’hôpital Frémeur ne sont pas oubliés dans cette approche de l’évolution des arts et du patrimoine quimperlois.
Quimperlé et la Commune de Paris
par Alain Pennec
A l’occasion de l’anniversaire de la Semaine Sanglante de la Commune de Paris, quelques lignes pour remarquer la rareté des recherches sur cette période qui a malgré tout concerné des Quimperlois ; du côté des Mobiles[1], des gardes de 20 à 40 ans encore disponibles destinés à renforcer à l’automne 1870, l’armée régulière de la Loire contre les Prussiens ; puis au printemps 1871, souvent sous la direction de nobles comme Henry de Mauduit, pour lutter contre la Commune ; ceux appelés les « Versaillais ».
Mais on trouve aussi des Quimperlois du côté de la Commune. Des recherches rapides ont permis d’en retrouver quelques-uns :
– Marie-Elisabeth Borgne, née en 1847, dite « la Borgne », couturière, déportée en Nouvelle Calédonie en 1871 ; reléguée (libérée) en 1892, mariée en 1897 avec Paul Le Roy (cultivateur né à Paris) résidence à Bourail, son mari est mort en 1907 et elle-même décède rue Turbigo à Nouméa.
– Jean-Marie Nicolas né en 1835 demeurant à Paris rue Salneuve (17e arrondissement.) est serrurier, communard…Tous les deux ont des pères tanneurs.
– Jean-Baptiste Dubreil, né lui en 1842, est serrurier, habitant à Paris rue du Boulet 12e arrondt. ; issu d’un milieu bourgeois (marchand de vins en gros) ce célibataire avait déjà été condamné en 1861 et 1863 pour vol et coups. Le 19e Conseil de guerre le condamna « le 15 mars 1872 pour faits insurrectionnels à la déportation dans une enceinte fortifiée » ; embarqué à Brest, il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872 et fut débarqué presqu’ile Ducos. Amnistié le 8 mai 1879, il repart pour la France le 1er novembre. En France, sa conduite est qualifiée de bonne, la police le qualifie « d’idolâtre» (sans doute athée).
– Mais François Goalerme, 34 ans, dont on retrouve le cadavre à l’hôpital de l’ile Nou ( le bagne près Nouméa) en 1871 ne paraît pas lié aux communards arrivés en 1872.
A travers ces 3 cas, on constate qu’il s’agit plutôt de jeunes et de milieux variés. La Commune de Paris a rassemblé des gens venus de tout le pays, attirés par les gros chantiers d’urbanisme de Napoléon IIl. Paris a attiré aussi de nombreux partisans du changement politique, militants de gauche, républicains…C’est pourquoi la répression de 1871 a décapité le mouvement ouvrier et laissé prospérer les Réactionnaires et les Modérés.
On peut aussi rappeler que les dernières estimations aboutissent à plus de 5000 morts et 45 000 personnes raflées au total par la Répression, 12 000 prisonniers seront amenés notamment dans la rade de Brest, pour y être parqués sur 12 pontons flottants (à 80 par cages) avant la déportation en Nouvelle Calédonie. Rappeler aussi que ce n’est que le 29 novembre 2016, que les victimes de la répression de la commune furent officiellement réhabilitées.
Alain Pennec (Histoire et Patrimoine de Kemperle)
[1] Il y a eu par exemple aussi des Mobiles Bretons qui en octobre 1870 ont accepté d’aller combattre les Prussiens, dans l’Armée de Bretagne de Keratry et que Gambetta a abandonnés sans armes et sans équipement dans le camp de boue de Conlie près du Mans. Un certain Bertrand Derrien, l’un des 2 000 mobiles de l’arrondissement de Quimperlé, décédé à Conlie le 3 décembre 1870, est l’un de ceux-là.
Le site du Rocher Royal en Guidel
Jacques Annic (qui entretient des liens avec la Société d’Archéologie et d’Histoire du pays de Lorient) a fait découvrir le site à quelques membres de HPK le 24 avril 2021.
Photos: Jean-Jacques Montagner
Vous pouvez trouver les informations sur ce site :
Société d’Archéologie et d’Histoire du Pays de Lorient
https://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Belb%C3%A9och_Le_Rocher_Royal.htm
Et dans l’ouvrage de Marcel Gozzi (P. 188 à 191) : Marcel Gozzi et Isabelle Thieblemont, La Laïta, 2014, Liv’Editions, 253 p. ill.
Conférences
- L’association Histoire et Patrimoine de Kemperle a invité, le vendredi 31 janvier 2020, Annick Le Douget, auteure du livre : Femmes criminelles en Bretagne au XIX siècle, à présenter, au Présidial de Quimperlé, sa conférence sur les femmes criminelles.
Cette conférence, ouverte à tous, a été très suivie.
NOTE DE RÉFLEXION (Gérard Guigourès)
»Continuer_la_lecture» Conférence d’Annick Le Douget Les femmes criminelles dans le Finistère au 19es et début du 20e s Le regard des juges Le regard des juges, sous-titre de la conférence, suscite une réflexion sur leur manière d’appréhender la société rurale du 19e siècle et, en particulier, les femmes criminelles qui en émanent. À cet égard, les informations rapportées avec finesse par Annick Le Douget, constituent une précieuse contribution. Au préalable, il convient de rappeler que les tribunaux criminels départementaux, créés par l’assemblée constituante en 1791, ainsi que les cours d’assises qui les remplacent sous Napoléon à partir de 1811, comportent une innovation majeure en matière de justice criminelle : la création des jurys populaires inspirés par les idéaux de 1789, qui veulent étendre la souveraineté du peuple à la justice. Le jury populaire devient ainsi le symbole d’une justice rendue ” au nom du peuple français “. En confiant aux simples citoyens des pouvoirs importants en matière de justice criminelle, le législateur fait un pari audacieux : l’organisation d’une cohabitation entre les juges professionnels et les jurys populaires. Les jurés délibèrent sur la culpabilité de l’accusé et les magistrats fixent la peine. Toutefois, jusqu’en 1832, leurs regards sur la façon de rendre la justice, sont en conflit et ne seront réconciliés qu’après une intervention du législateur. Des regards en conflits les juges professionnels voient les gens de la campagne à travers le prisme du monde des accusés, celui des maris ivrognes dont la violence entraîne la mort de leur épouse, celui des mères infanticides, des empoisonneuses à l’arsenic, à la mort-aux-rats… En apparence, les juges professionnels et les jurys populaires devraient avoir le même regard sur les accusés. Les magistrats font partie de la bourgeoisie masculine. Les jurés sont des notables tirés au sort sur des listes exclusivement composées d’hommes. Il en sera ainsi, tout au long du 19esiècle et pendant la première moitié du 20esiècle. Pourtant les jurés ont un regard bien différent de celui des juges professionnels sur les criminels et en particulier sur les plus vulnérables d’entre eux : les femmes paysannes qui vivent dans la précarité et le dénuement. D’abord, même si les jurés font partie d’une catégorie aisée de la société, pour nombre d’entre eux, ils émanent du milieu rural dont ils ont conscience des grandes difficultés. Contrairement aux magistrats, qui ont besoin d’un interprète, ils parlent le breton en plus du français exigé pour faire partie d’un jury. Cette connaissance leur permet de mieux comprendre les accusés qui, la plupart du temps, ne peuvent s’exprimer qu’en breton. Ensuite, les magistrats du fait de leur formation et de leur expérience, n’ont pas la même sensibilité que les jurés, dont la présence aux assises est un événement exceptionnel. La vision vertigineuse de la noirceur et en même temps de la fragilité de l’être humain, installe le doute et l’angoisse dans leur esprit. Ils redoutent la sévérité des magistrats et craignent de regretter, pour longtemps, leur participation au verdict aboutissant au prononcé par le juge de la peine capitale. Enfin, les magistrats et les jurés ont une approche différente de la justice. Les magistrats ont un jugement rationnel portant sur des faits, entraînant l’application de la loi. Les jurés ont un jugement affectif qui se rapporte à la personnalité de l’accusé et à son milieu social. Pour toutes ces raisons, dans le premier tiers du 19e siècle, l’indulgence des jurés va se manifester par de nombreux acquittements considérés comme abusifs, voire «scandaleux» par les magistrats. Dans les années 30, le taux d’acquittement dans le Finistère va augmenter pour atteindre 51% en 1933. Une tension s’installe entre les juges professionnels et les jurys populaires, leurs visions de la justice criminelle étant en conflit. Les magistrats craignent que, dans le domaine criminel, l’efficacité de la dissuasion et de l’exemplarité de la peine disparaisse. Ils redoutent que la procédure criminelle ne puisse plus jouer son rôle de protection de la société. Face à ces difficultés, le législateur doit intervenir pour réconcilier les juges professionnels et les jurys populaires. Des regards réconciliés En 1824, le législateur instaure timidement les circonstances atténuantes dont le vote est réservé aux magistrats dans un domaine très limité. Cette réforme n’a pas d’influence tangible sur la procédure criminelle. La réforme de 1832 est d’une toute autre ampleur. D’abord, elle généralise l’application des circonstances atténuantes à l’ensemble des crimes. Ensuite, c’est au jury que le droit de les accorder est attribué. Les magistrats doivent en tenir compte en abaissant la sanction encourue. Quant aux jurys, ils auront une alternative à l’acquittement lorsqu’ils estiment que l’accusé, bien que coupable, mérite leur indulgence. Les avocats vont tenter d’obtenir leur clémence en décrivant l’abîme de misère dans lequel sont tombées des femmes qui subissent tous les jours, parfois pendant des années, des violences, des humiliations les conduisant à commettre un geste criminel. Ainsi, les rapports entre magistrats et jurys s’apaisent. Les acquittements, considérés par les juges professionnels comme abusifs, diminuent. En effet, le taux d’acquittement des femmes criminelles dans le Finistère, passe de 38% en 1850 (34% pour les hommes) à 30% (35% pour les hommes) en 1885. Il faut attendre 1932 pour que le jury, après avoir statué seul sur la culpabilité, se joigne aux magistrats professionnels pour délibérer sur la peine. Mais c’est la loi du 25 novembre 1941 (validée après la Libération) qui réunit les magistrats et le jury pour l’ensemble des délibérations sur la culpabilité et sur la peine. Pour conclure : un regard sur la justice de la période actuelle. Lors du colloque Femmes et Justice organisé le 29 novembre 2018 au Parlement de Bretagne à Rennes, les débats révèlent qu’en 2014, moins d’un délinquant sur cinq examiné par la justice est une femme. En outre, les femmes bénéficient de sanctions moins lourdes que les hommes. Le taux des antécédents pénaux, deux fois moins élevé chez elles, explique en grande partie les écarts précités. Par ailleurs, on constate une accélération de la féminisation des métiers de justice, à partir des années 1970. La première avocate s’inscrit au barreau le 1er décembre 1900. Actuellement les femmes représentent 55% de l’effectif des avocats. La première femme devient magistrate le 10 octobre 1946. Les femmes de nos jours représentent 66% des magistrats. Les femmes font partie des jurys d’assises à partir de 1945, après l’adoption de l’ordonnance du 21 avril 1944 selon laquelle “les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes”. Quant à l’allégorie de la justice, n’est-elle pas toujours une femme les yeux bandés, portant un glaive et une balance ? Le glaive est le symbole du châtiment, la balance celui de l’équilibre, les yeux bandés symbolisent l’impartialité. Après avoir jugé sans partage les femmes, les hommes sont de plus en plus souvent jugés par elles. Quelle ironie du sort ! Gérard Guigourès »Fermer»
- Le 14 février 2020, c’était Christian Kermoal, docteur en Histoire, et auteur du livre:
Julienne Gourvil, une domestique de campagne face à ses maîtres
qui présentait sa conférence au Présidial de Quimperlé.
Les sorties
- Une sortie annuelle dans une ville historique de Bretagne :
Depuis 2001, la SHPK et les Amis de l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé ont organisé alternativement la découverte sous la direction d’un guide, pendant une journée, des villes historiques de Bretagne. Les villes suivantes ont ainsi été visitées : Auray, Redon, Guérande, Nantes, Morlaix, Guingamp, Pontivy, Poërmel et Josselin, Le Croisic, Landévennec, et Daoulas, Landerneau et la Roche Maurice, Quintin, Saint-Pol et Roscoff, Lannion…
En 2020 : HPK proposait Vitré. (Mais la sortie a été annulée par le confinement)
- Autres visites organisées par des adhérents.
Mardi 29 septembre 2020 trois adhérents de Riec ont accueilli une vingtaine de Quimperlois pour la visite des chapelles Saint-Léger et Notre-Dame de Tremoor.
La chapelle Saint-Léger se trouve au bord du Belon, au hameau de Lanneguy.
Près de la chapelle on aperçoit une fontaine de dévotion avec enceinte.
En forme de croix latine avec un chevet à pans coupés, la chapelle date de 1850 mais comporte des fenestrages des XIVème et XVème siècles.
A l’intérieur, une peinture sur toile, ex-voto daté de 1659, représente l’évêque Saint-Léger entouré d’Alain de Guer, son épouse et leurs six enfants.
La famille de Alain de Guer fut propriétaire du château et des terres de la Porte-Neuve vers la fin du 18ème siècle.
« Le petit-fils d’Alain de Guer est le fameux Clément-Chrysogon Marquis de Pontcallec qui participe contre le Régent à la conspiration qui porte son nom… » Yves Bellancourt, Rédéné, 1988.
Une association : « Des vitraux pour la chapelle Saint-Léger » s’est constituée en 2019 et recueille les dons. (à déposer à la mairie de Riec sur Belon, rue F. Cadoret, 29340 Riec sur Belon). (courriel: desvitrauxpoursaintleger@gmail.com)
La chapelle Notre-Dame de Tremoor est située au bord de l’Aven.
Elle date du XVIème siècle. Sa forme est rectangulaire mais le chevet est plus étroit.
A l’intérieur nous remarquons dans la maîtresse-vitre une vierge de crucifixion les bras croisés
et au-dessus un écusson soutenu par des anges : les armes d’Yvon de Guer et de Catherine de Quelen.
Au nom de ses adhérents, la Hpk remercie sincèrement les organisateurs de ces visites.